LA BONNE ETOILE
Qui a de la chance ? Est-ce un trait de caractère avec lequel nous pouvons naître ? Est-ce une reconnaissance de nos actes ? Une bienveillance universelle ? Ou bien le jeu d’un hasard ? Celui qui peut donner les bonnes étoiles … Alors que nous étions sur le tournage du film documentaire, voici que ces questions se sont passées dans l’équipe. Chacun essayant d’y répondre à sa manière. C’est Nicos qui mit un trait à la discussion : “ Si on n'a pas de chance, on ne fait pas ce métier ! “. Il est vrai que sur la route, nous nous l’étions dit souvent, comme un secret à moitié avoué. Mais voici que le sujet vient nous titiller publiquement. Aujourd’hui, cette chance nous paraît outrageusement divulguée par la réalisation de ce film. Je me disais qu’il était préférable de ne pas trop parler d’elle par peur de la perdre, qu’elle se sente brusquée ou idolâtrée. Mais aujourd’hui, si j’en parle, c'est seulement pour lui rendre hommage et la remercier, peu importe la forme qu’elle peut prendre. Pour cela, j'aimerais vous conter comment ce projet de documentaire est né...
RENCONTRE
Orianne Pieragnolo
11/5/20255 min read
S'ensuit quelques mois de rencontres, d’organisation, de travail. Les premières démarches de recherches de financement. Comment trouver une production, un diffuseur ? Ces questions et ce travail semblent gargantuesques. On sait que le film ne sera pas pour cette première année d’expédition.
Mais tant pis, nous nous préparons comme s’il allait exister. Nous convions Ombeline à notre semaine de test à vélo que nous avions programmé pour tester notre équipement fraîchement reçu. Ombeline nous suis à côté avec sa caméra. On commence à créer un lien très fort. Elle nous met à l’épreuve d’être filmés. Un exercice très difficile que l’on aborde au départ avec beaucoup de timidité, puis qui nous permet de voir l’ampleur des possibles lorsque nous revisionnons toutes les images.
À ce moment, nous ne savions pas encore que le projet était guidé par une bonne étoile. C’est en mai que nous en prenons vraiment conscience. Un matin comme les autres, nous recevons un mail qui va tout changer. C’est celui d’une productrice de documentaire de la société Zed ! Elle est intéressée par notre projet ! On relit plusieurs fois le mail. On se dit que cela n’est pas possible ! Quels sont les pourcentages pour qu’un projet embryonnaire trouve sans l’avoir contacté un producteur ! Nous, inconnus de ce secteur qui n’avions pas encore fait nos preuves de terrain.
Autour de cet incroyable alignement d’étoiles. Nous avons le temps, avant notre départ, de réaliser une rencontre à Paris avec la productrice : Marion Papillon. Le courant passe. La rencontre est fluide. C’est parti ! Le projet du documentaire commence.


Vue de la frontière entre la Géorgie et la Russie, prêt du mont Kazbek. ©Gia
Une rencontre inatendue
Il y a quatre mois, nous étions en plein tournage du futur documentaire sur La Route de la Pierre en Géorgie. Cette incroyable expérience est le résultat d’une rencontre : Ombeline Tamboise, d’un projet un peu fou : un film documentaire et surtout d’une belle étoile.
Aujourd’hui, alors que les sons et les images sont en cours de montage et que le résultat final se profile à l’horizon, nous souhaitions partager avec vous l’histoire improbable qui a permis à ce film de voir le jour.
La Route de la Pierre est un projet que nous menons depuis longtemps avec Louis. Mais avant de prendre la route pour la première étape en juillet 2022, une rencontre inattendue a tout changé.
Nous sommes alors en février 2022, et dans le but de s’inspirer et de se préparer à l’aventure, nous nous rendons à la Société des explorateurs français à Paris. Ce jour-là, il y a la projection du documentaire : Le Dernier Refuge commenté par le réalisateur même Jean Michel Corillion.
À la fin de la séance, impatients d’échanger avec le réalisateur, nous attendons notre tour pour lui poser quelques questions. Parmi les spectateurs curieux se trouve également Ombeline Tamboise. Elle est à côté de nous et patiente, elle aussi. Nous engageons donc la conversation en attendant. Elle se présente comme réalisatrice, et nous lui parlons de notre projet, La Route de la Pierre. Très vite, le reste du monde s’efface : la discussion devient passionnante, les idées fusent, la salle se vide… jusqu’à ce qu’Ombeline nous propose une collaboration.
La proposition nous bouleverse — à quelques mois seulement du grand départ ! Faut-il accepter ? Avons-nous le temps ? Tant de choses restent à faire… Mais certaines chances ne se présentent qu’une fois. Alors, nous disons oui.
Durant la semaine test avec Ombeline en juin 2022.


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De gauche à droite : Louis et Ombeline durant le repérage d'Ombeline en Géorgie en aout 2024 ; Ombeline et Nicos durant le tournage en juin 2025 : L'équipe de Savoirs-Pierres au Festives de Meloisey en juillet 2025. ©Marie Simon


On décolle le 10 juillet 2022 sur nos bicyclettes et avec nous les premiers dossiers qu’Ombeline doit remplir et corriger. Remplir et corriger. Une danse qui durera deux ans afin de proposer un projet pour la chaîne Arte.
Ce sera en entrant à Samarcande, en septembre 2024, que nous apprendrons qu’enfin Arte accepte officiellement le film. Pour nous s’est un soulagement, pour Ombeline le début d’un nouveau rêve. Mais c’est aussi la concrétisation de pleins d’images que nous nous étions imaginées et parfois même pensées impossibles.
Vient alors le temps où nous commençons à se projeter, à se dire que nous allons vraiment être filmés. Que le sujet se concentrera autour des propos et des expériences de La Route de la Pierre, notre projet, sorti de nos tripes, de nos petites têtes, mais surtout de notre collaboration avec Ombeline ; de nos échanges, de sa sensibilité, de son coup de cœur pour la pierre et les pierreux.
Nous avons mis toute notre énergie dans La Route de la Pierre. Savoir qu’aujourd’hui, nous pouvons faire passer les messages qui nous tenaient à cœur. Permettre, comme un trou de souris, de montrer un petit aperçu de la richesse des rencontres que la pierre permet, de ce qu’un matériau produit et constitue humainement. Entre savoirs et savoir-faire, nous vous donnons rendez-vous en 2026 pour pouvoir découvrir le film : “Des Pierres et des Hommes” d’Ombeline Tamboise et Nicos Argillet !
Quand le rêve devient réalité


Qui a de la chance ? Est-ce un trait de caractère avec lequel nous pouvons naître ? Est-ce une reconnaissance de nos actes ? Une bienveillance universelle ? Ou bien le jeu d’un hasard ? Celui qui peut donner les bonnes étoiles …
Alors que nous étions sur le tournage du film documentaire, voici que ces questions se sont passées dans l’équipe. Chacun essayant d’y répondre à sa manière. C’est Nicos qui mit un trait à la discussion : “ Si on n'a pas de chance, on ne fait pas ce métier ! “.
Il est vrai que sur la route, nous nous l’étions dit souvent, comme un secret à moitié avoué. Mais voici que le sujet vient nous titiller publiquement. Aujourd’hui, cette chance nous paraît outrageusement divulguée par la réalisation de ce film.
Je me disais qu’il était préférable de ne pas trop parler d’elle par peur de la perdre, qu’elle se sente brusquée ou idolâtrée.
Mais aujourd’hui, si j’en parle, c'est seulement pour lui rendre hommage et la remercier, peu importe la forme qu’elle peut prendre.
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